Un chiffre fait la Une de la presse de ce lundi 12 août : "Plus de 3 millions d’affiliés "dormants" !". Dans son édition de début de semaine, L’Economiste fait un état des lieux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Selon le quotidien, les trois millions "sont inscrits sur les registres de la CNSS mais ne comptent aucune déclaration en 2012". Et d’ajouter que "leur nombre dépasse la population des actifs".
Ces "dormants", comme les qualifient le journal, "n’ont droits ni à une pension, ni aux allocations familiales, lesquelles sont conditionnés par une déclaration et des versements mensuels". Néanmoins, "ces inactifs peuvent réapparaître parmi les "actifs" à n’importe quel moment".
Un vieux phénomène
Mais ce n’est pas un phénomène nouveau, précise le quotidien. En effet, si l’on en croit L’Economiste, "c’est même une donne avec laquelle la Caisse compose depuis plusieurs années". En 2012, cette population était estimée à 3,4 millions de personnes contre 3,1 millions un an plus tôt. Une augmentation des chiffres qui s’explique notamment par "la situation économique". "Sur le marché du travail, la situation s’est fortement dégradée et la création d’emploi était quasi nulle", explique le journal. La solution ? "La mise en place de la mesure entérinée l’année dernière par le Conseil d’administration et adoptée par le Parlement", précise L’Economiste. En clair, il s’agit de "permettre aux assurés ne répondant pas aux critères d’éligibilité pour prétendre à une pension de retraite de récupérer la part salariale".
Depuis toujours, la question de la sécurité sociale est un véritable casse-tête financier. Surtout en matière de retraites. Plus celles-ci se prolongent dans la durée, plus les comptes de la Caisse se serrent. Une équation qui pourrait donner lieu à un recul de l’âge de départ à la retraite au-delà de 61 ans. L’heure de la réforme n’a-t-il pas encore sonné ?