C’est désormais acté par décret! La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a le monopole de la représentativité des employeurs dans la future deuxième Chambre, censée être mise en place à la prochaine rentrée législative. C’est ce que nous annonce le quotidien L’Economiste dans son édition du 31 juillet.
A en croire le quotidien, depuis février dernier, le débat tourne autour des huit sièges des employeurs attribués par la loi organique régissant la deuxième Chambre, selon sa nouvelle configuration dans la Constitution 2011. Le patronat a feint le désintérêt dans cette bataille pour la détermination des organes habilités à fournir les grands électeurs qui désigneront les futurs Conseillers. Mais, au final, la CGEM a raflé la mise et l’intégralité du quota attribué aux employeurs: 8 sièges sur 120, dont 20 qui reviennent aux syndicats.
Mais le plus significatif, selon L’Economiste, relève des deux grands principes adoptés pour choisir le collège des électeurs. D’abord, les grands électeurs et élus des employeurs devront être irréprochables en ce qui concerne les charges sociales; ensuite, ils devront être en règle avec le fisc. L’éditorialiste de la publication voit cela comme une révolution pour la deuxième Chambre «qui souffre d’une détestable image de marque» et où «la majorité des élus ne cherche qu’immunités de toutes sortes».
D’ici la fin de l’été, la CGEM devrait ainsi mobiliser ses troupes et trouver son propre mécanisme d’élections en pyramide. A ce propos, le quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans sa livraison du 31 juillet, annonce que le dernier conseil d’administration a adopté sa propre charte électorale. La CGEM s’appuiera sur son découpage régional pour en sortir trois zones: le centre pour élire quatre futurs conseillers et les zones nord et sud qui auront droit chacune à deux conseillers élus par un collège de 140 électeurs.