Roland Berger va réaliser une grande étude sur le secteur informel au Maroc, commandée par la CGEM. Le360 a appris de sources sûres que le cabinet français a été désigné par le comité de pilotage comme adjudicataire de ce marché de 2,2 millions de DH.
Rappelons que l’informel est l’une des principales inquiétudes du patronat en raison de son impact sur la compétitivité des entreprises d’une manière générale. D’ailleurs, ce volet fait souvent l’objet de discussions avec les représentants du gouvernement et devrait, une nouvelle fois, faire partie des principaux axes discutés lors de la réunion du dialogue social prévu ce 12 avril.
En fait, l’idée de réaliser cette étude émane, selon nos sources, du constat que les champs d’activités informels se sont considérablement développées au Maroc ces derniers temps. D’où la nécessité d’en analyser les contours.
Concrètement, les objectifs assignés au cabinet Roland Berger dans ce cadre consistent à définir les caractéristiques du secteur informel dans le royaume et son interaction avec l’activité des entreprises formelles. Il s’agit aussi de mesurer l'impact qu’il peut avoir sur la compétitivité de ces entreprises.
Un benchmark des pays ayant suivi une stratégie réussie d’intégration du secteur informel devrait servir à l’élaboration d’une proposition de mesures pour accompagner et intégrer les acteurs du secteur informel dans le formel.
Dès que ce travail sera réalisé, il faudra certainement s’attendre à ce que la CGEM initie des discussions plus poussées avec les pouvoirs publics en vue de mettre ces mesures en application. Il restera alors à savoir à quel point l’exécutif adhérera à ce projet, surtout que les résultats de l’étude devraient tomber durant les derniers mois du mandat du gouvernement actuel.