Les petits porteurs montent au créneau contre la CGI. C’est le titre que développe en ouverture de sa rubrique Economie le quotidien Libération, qui revient sur le scandale Madinat Badès, du nom du projet immobilier qui a conduit à la poursuite de 23 responsables de la CDG et de sa filiale la CGI, ainsi qu'au limogeage de son directeur Anas Alami, notamment pour “détournement et dilapidation de deniers publics” et “faux”. Après le projet d’offre publique de retrait déposé auprès du Conseil déontologique des valeurs mobilières, le journal indique que la CGI a l’intention de demander sa radiation de la Bourse de Casablanca.
L’offre de retrait intervient alors que l’action est actuellement cotée à 725 DH, soit plus de 200 DH de moins que lors de son introduction, en août 2007, et a culminé à 2500 DH, il y a un peu plus de trois mois, avant que le scandale n’éclate. Le quotidien, qui cite des sites et forums, évoque des témoignages sur les contradictions dans la gestion de la CGI, détenue à 75% et considérée comme une société publique, mais qui privilégie la maximisation de sa rentabilité à l’intérêt général.
Deux options semblent se profiler pour la CGI: le maintien de sa cotation pour ses activités commerciales assorti du rachat par la CDG de la partie consacrée aux projets d’intérêt général d’une part, ou sa radiation pure et simple par le biais de l’offre publique de retrait, de l’autre. C’est pour l’instant le wait and see du Conseil déontologique des valeurs mobilières, qui continue d’examiner la recevabilité du projet, qui prévaut, conclut le journal, alors que le délai des 10 jours ouvrables depuis le dépôt de l’offre arrive à échéance en fin de semaine.