Charte de l’investissement: les quatre piliers fondamentaux selon Aziz Akhannouch

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la session mensuelle réservée à la politique générale, le 30 janvier 2023.

Le 31/01/2023 à 15h33

VidéoPour mieux accompagner la politique d’investissement, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a plaidé, lundi 30 janvier 2023 devant la Chambre des représentants, pour une décentralisation administrative au niveau des régions et des territoires.

S’exprimant dans le cadre de la session mensuelle réservée à la politique générale, le chef de l’exécutif s’est déclaré confiant quant à la réussite de la mise en œuvre de la Charte de l’investissement, dont les textes d’application ont commencé à tomber. «Cette charte va s’appuyer sur quatre principes de base, à savoir l’assouplissement des procédures administratives, l’efficience, la promotion des régions et la décentralisation administrative», a-t-il affirmé.

Akhannouch a rappelé le courrier dans lequel il a été demandé à «tous les ministres (...) de formuler des suggestions sur le choix de décentralisation» qui siérait le plus au Maroc. «Nous pensons à des regroupements de délégations ministérielles au niveau des régions, tout en prenant en considération le statut de celles qui sont les plus importantes», a expliqué le chef de l’exécutif, précisant que ce chantier est en train de prendre forme.

Au sujet des assouplissements administratifs, le chef du gouvernement a indiqué que «l’absence de réponse à un projet d’investissement équivaudra désormais à un feu vert». Le délai maximal de réponse de l’administration va être fixé prochainement. L’autre principe sur lequel compte se baser la charte a trait à la promotion des investissements dans les régions reculées.

Le chef du gouvernement a en outre évoqué les diverses incitations, citant l’exemple d’un investisseur qui veut placer 100 millions de dirhams dans un seul projet. Pour encourager celui-ci, «l’Etat va lui rembourser 15% du montant de l’investissement».

Rappelant que seuls les investissements et la croissance économique créent des emplois, Akhannouch a indiqué que malgré la crise, le gouvernement a réussi à réserver en 2023 un budget d’investissement public de 300 milliards de dirhams contre 200 milliards en 2022. Il a aussi confirmé le maintien des prix des produits de première nécessité grâce aux 40 milliards de dirhams versés à la Caisse de compensation. Et d’ajouter que le gouvernement a obtenu «une croissance de 1,3%, en espérant porter ce taux à 4% en 2023, si les conditions le permettent».

Quant au déficit budgétaire, il a été ramené à 5,1% du Produit intérieur brut (PIB) alors que les prévisions tablaient sur 5,9%. De son côté, l’endettement a été freiné au niveau de 69% du PIB. «La situation macro-économique du pays est équilibrée et l’état de l’économie est sain», a assuré Akhannouch.

Pour leur part, les députés, en particulier ceux de l’opposition (MP, USFP et PPS), ont demandé au gouvernement de redoubler d’efforts, jugeant insuffisantes les actions gouvernementales pour «lutter contre le chômage et l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens».

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 31/01/2023 à 15h33