Après une forte baisse de plus de 21%, la hausse de septembre (plus de 18%) et celle attendue pour le mois de novembre qui vient de s'achever, témoignent de la volatilité de la consommation du ciment. Cité par L’Economiste dans son édition de ce mercredi 9 décembre, Omar Abarro, directeur général délégué de Ciments du Maroc, précise que «ce résultat s’explique en partie par un effet de saisonnalité, suite à la reprise des chantiers après la pause de l’Aïd El Kebir». En effet, selon lui, le dernier trimestre aura connu un regain d’activité, d’où une stabilisation de la consommation du ciment, et ce grâce à de grands projets (aménagement des rives du Bouregreg et autoroute de contournement de Rabat, port de Nador West, autoroute Safi-El Jadida…).
Mais les opérateurs ne parlent toujours pas de reprise et évoquent plutôt un «rattrapage». D’ailleurs, selon la corporation, ce «rattrapage» a commencé avec les élections d’août. «Un événement qui a facilité le déblocage de budgets pour des travaux de rénovation», comme il a induit «une certaine permissivité au niveau des constructions sans autorisation» et encouragé "les MRE à finaliser leurs travaux". «Décembre s’annonce assez chaud et sec, les chantiers ne devront pas s’arrêter. Dans tous les cas de figure, je dirais que les tendances convergent vers une hausse de la consommation», déclare d’ailleurs le président de la FMC. En effet, les opérateurs s’attendent à une fin d’année plutôt positive, avec une hausse oscillant entre 1 et 2% par rapport à l’exercice 2015.
Les tendances pessimistes du début de l’année sont donc oubliées. Le secteur profite de l’atténuation des effets de la crise de l’immobilier, et ce grâce au dynamisme des petits et moyens promoteurs. «Au niveau de l’immobilier, ce n’est pas la dégringolade totale. Nous avons noté une certaine stabilisation après près de 3 ans de crise», note ainsi le management de Ciments de Maroc.
Oui, l’optimisme est désormais de rigueur. «Les opérateurs tablent sur une reprise des mises en chantier et une meilleure visibilité avec les grands promoteurs, conjuguée à une diversification de leurs activités».