La Caisse marocaine interprofessionnelle de retraite (CIMR) devrait faire face, à l’avenir, à de nouveaux défis. En effet, le changement de statut de la Caisse, qui deviendra une société mutuelle, ne sera pas porteur que de bonnes nouvelles. Et pour cause: une réforme paramétrique du régime de retraite CNSS aura un impact sur la CIMR, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 5 décembre.
D’après le journal, la CIMR, qui basculera à partir du 1er janvier 2017 vers le statut de société mutuelle, devrait voir baisser le niveau de ses adhérents. Une hausse du taux de cotisation du régime CNSS sera trop lourde à supporter pour les entreprises et risque de dissuader les potentiels adhérents à la CIMR. Khalid Cheddadi, président directeur général de la CIMR, confirme cet état de fait. Invité par la Chambre de commerce suisse au Maroc, vendredi dernier, le PDG a fait part de ses craintes, sachant que la Caisse a mis le paquet sur sa campagne de recrutement de nouveaux adhérents. «L’effort d’épargne est faible à la CNSS et ce régime est trop généreux, en particulier vis-à-vis des personnes qui n’ont pas accompli des carrières complètes», a ainsi souligné Khalid Cheddadi dans une analyse des régimes de retraite du public et du privé.
Sur un tout autre chapitre, L’Économiste rapporte que l’amélioration de l’espérance de vie à la naissance a conduit à l’augmentation de la durée moyenne de service de la pension. Celle-ci est passée de 10,35 ans en 1995 à 15,44 ans en 2014, soit une augmentation de 5 ans au cours des 20 dernières années. Résultat: la CNSS pourrait connaître son premier déficit en 2024, soit dans sept ans.