Les patrons n’ont pas le moral, et ce pour le deuxième trimestre consécutif. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte, en effet, que 98% des industriels jugent le climat des affaires défavorable. Plusieurs facteurs sont en cause. Outre la faiblesse de la demande, les industriels se plaignent de l’accentuation de la concurrence, du coût élevé des intrants et des difficultés d’accès au financement. Tout cela entrave le développement de la production. D’ailleurs, l’accès au crédit pour les industriels reste compliqué, exception faite des industries agroalimentaires. Ainsi, L’Economiste rappelle que, sur les huit premiers mois, le rythme de progression du crédit bancaire n’a pas dépassé les 2,3%. Pire, la prévision de la banque centrale quant à la progression du crédit pour 2015 a été révisée à la baisse, à près de 3%.
En plus des difficultés d’accès, les patrons interrogés sont unanimes pour pointer du doigt la cherté du crédit. A cela s’ajoutent les difficultés de recouvrement et la baisse des ventes, ce qui pèse inexorablement sur la situation de trésorerie. En parallèle, les dépenses, notamment les dépenses d’investissement, progressent. «Seules les activités du textile et du cuir ont emprunté le chemin inverse». Le cuir et la chaussure ont connu une hausse des dépenses d’investissement, contre une stagnation pour l’industrie textile. Les opérateurs de ce secteur ne s’attendent guère à voir changer la situation dans les prochains mois. A l’inverse, les autres industries prévoient de renforcer leurs dépenses d’investissement à court terme.