Les chefs d’entreprises ne sont pas vraiment rassurés par le contexte conjoncturel durant le deuxième trimestre 2016. Selon un sondage de Bank Al-Maghrib, la majorité d’entre eux ont jugé le climat des affaires «défavorable», après l'avoir considéré «normal» le trimestre précédent.
Plusieurs facteurs semblent justifier le sentiment des patrons, à commencer par les coûts de production qui continuent à grimper dans quasiment toutes les branches d’activité.
Il en est de même pour les conditions de production. Nombreuses sont les entreprises qui auraient éprouvé des difficultés au niveau de l’approvisionnement. Concernant les stocks de matières premières et demi-produits, ils ont été qualifiés de «normaux».
Par ailleurs, si les conditions de production n’ont pas été satisfaisantes, on ne peut pas dire autrement pour le niveau de la demande adressée aux entreprises. Celui-ci est resté, selon les résultats du sondage, insuffisant durant le deuxième trimestre, alors qu’en parallèle la concurrenceon est de plus en plus accentuée dans plusieurs branches.
La conjonction de ces deux faits n’encourage naturellement pas l’amélioration du niveau de production. Sur le volet financier, d’importantes difficultés de trésorerie sont relevées dans quasiment toutes les branches d’activité, mais de manière plus accentuée dans la «chimie et parachimie» et le «textile et cuir». Pour ce qui est de l’accès au financement bancaire, il est jugé «normal» par 85% des entreprises, avec un coût du crédit toujours en baisse.
La bonne nouvelle vient finalement des prévisions d’investissement au titre du troisième trimestre. nombreux sont les chefs d’entreprises sondés par la Banque centrale qui s’attendent à une amélioration du niveau de l’investissement dans l’industrie. Un bon point qui permet d'espérer des perspectives meilleures.