L’année 2024 s’inscrit comme une réussite pour CIH Bank. Avec un produit net bancaire (PNB) de 4,7 milliards de dirhams (en hausse de 6,1%), un résultat net consolidé en progression de 24,3% (966 millions de dirhams) et des encours de crédits atteignant 101,2 milliards de dirhams (+13%), tous les indicateurs sont au vert pour l’institution dirigée par Lotfi Sekkat, relève le magazine Jeune Afrique.
Cinquième banque marocaine en termes de bilan (141 milliards de dirhams), CIH Bank entend capitaliser sur ses forces pour renforcer sa position de référence sur le marché national.
«Notre stratégie repose sur l’inclusion bancaire par la digitalisation et l’innovation, tout en s’adressant davantage aux TPE et PME, un segment dans lequel nous sommes présents mais qui n’est pas notre cible naturelle», a expliqué Lotfi Sekkat, cité par le magazine.
La banque, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), est contrôlée à 61,89% par Massira Capital Management.
Sa nouvelle orientation stratégique vise une expansion ciblée, alignée avec les mutations du secteur bancaire marocain.
L’ambition de CIH Bank s’inscrit dans un contexte de transformation du paysage bancaire.
Le rachat du Crédit du Maroc (CDM) par Holmarcom et celui de Société Générale Maroc par Saham de Moulay Hafid Elalamy marquent le retrait des enseignes françaises, laissant place à une concurrence accrue entre acteurs marocains.
«Cette dynamique offre davantage de marges de manœuvre aux banques locales», souligne Lotfi Sekkat.
Malgré un marché hautement concurrentiel et concentré, CIH Bank, écrit-on, a réussi à faire progresser sa part de marché de 3,5% à 5,5% depuis 2015.
«Chaque point de part de marché est gagné avec détermination», a toutefois tempéré son PDG.
Outre ses ambitions sectorielles, CIH Bank s’intéresse aux opportunités liées aux grands chantiers nationaux, notamment les infrastructures prévues pour la Coupe d’Afrique et la Coupe du Monde 2030, que le Maroc va co-organiser avec l’Espagne et le Portugal, affirme Jeune Afrique.
«L’énergie et le stress hydrique sont aussi des priorités pour nous, en raison des défis majeurs que traverse le pays», a ajouté Lotfi Sekkat.
Par ailleurs, la banque renforce son rôle dans le financement du logement social, en soutenant tant les promoteurs, que les acquéreurs.
Anciennement fragilisée par un scandale financier à la fin des années 1990, puis redressée sous la direction d’Ahmed Rahhou, CIH Bank a su retrouver une trajectoire rentable tout en s’alignant sur les orientations stratégiques du Maroc: «notre activité est fortement régulée, nous obligeant à trouver un équilibre entre fonds propres et rémunération des actionnaires», a expliqué son PDG.
Bien que solides, les liens entre CIH Bank et l’État pourraient évoluer car, en 2019, la banque a été retirée de la liste des entreprises privatisables.
Récemment, l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État (ANGSPE) a lancé une étude visant à harmoniser le secteur financier public, avec CIH Bank parmi les institutions concernées.
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