Dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, les bureaux de change de devises sont attendus “sur la première ligne du front”, titre l’hebdomadaire La Vie Éco. C’est en tout cas le souhait de l’Office des changes qui appelle les sociétés de change de devises, communément appelées bureaux de change, à mettre en place un dispositif de vigilance et de veille interne adapté à la taille de leur activité.
Leur rôle dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est désormais “plus que jamais crucial”, selon l’hebdomadaire. Surtout après les nouvelles obligations définies dans la circulaire de l’Office des changes. Cette circulaire définit en effet le dispositif à mettre en place, lequel comprend une série de procédures dont l’identification et la connaissance des clients et des bénéficiaires effectifs.
Selon la circulaire, les bureaux de change devraient mettre à jour et conserver les documents afférents aux clients et aux opérations qu’ils effectuent. Le document appelle aussi à la mise en place de règles de filtrage des données des clients habituels, des clients occasionnels et des bénéficiaires effectifs des opérations, par rapport aux listes des instances internationales habilitées et aux décisions de la Commission nationale chargée de l’application des sanctions prévues par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies relatives au terrorisme, à la prolifération des armes et à leur financement.
Le dispositif comprend également le suivi et la surveillance des opérations, les déclarations des opérations suspectes à l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) et la sensibilisation et la formation du personnel de la société de change de devises.
D’après la même source, cette circulaire a été bien accueillie par les sociétés de change des devises qui font part de leur engagement à respecter les nouvelles obligations. En témoigne la déclaration du président de la Fédération marocaine des sociétés de change, Abderrazzak Mahmoudi, dans les colonnes de l’hebdomadaire.
“La fédération est engagée inconditionnellement à ce que ses membres respectent les normes de vigilance telles qu’elles sont définies dans la circulaire 01/2021 afin de contribuer à rehausser l’image de notre pays vis-à-vis des instances internationales”, annonce-t-il. Et d’ajouter, “La fédération représente l’ensemble des cambistes du pays qui sont d’environ 750 Petites et moyennes entreprises (PME). Ce sont des entreprises spécialisées qui ont une activité unique, à savoir le change de devises”.