La facture énergétique continue de plomber le déficit commercial du Maroc. Dans ses dernières statistiques relatives aux échanges extérieurs à fin octobre dernier, l’Office des changes relève un accroissement de 2,1 milliards de dirhams du déficit commercial comparativement aux dix premiers mois de 2016, induit principalement par l’impact de l’accroissement des approvisionnements en produits énergétiques.
Ces derniers ont coûté 12,4 milliards de dirhams plus cher cette année. Conséquence, un renchérissement de la valeur globale des importations marocaines. Selon l’Office des changes, la hausse des importations est de 5,7% à fin octobre, atteignant 355,7 milliards de dirhams. En plus des produits énergétiques, on notera aussi une augmentation des importations en produits finis de consommation (+3,2 milliards), demi-produits (+2,6 milliards) et bruts (+1,9 milliards). En revanche, les importations de biens d’équipement se stabilisent et celles de produits alimentaires reculent de 1 milliard de dirhams.
Les exportations, elles, progressent de 9,3% à 201,4 milliards de dirhams sur les dix premiers mois de l’année. Selon l’Office, cette évolution est imputable à la dynamique des exportations de la totalité des secteurs, notamment les ventes de phosphates et dérivés (+3,8 milliards), de produits de l’agriculture et agro-alimentaire (+3,7 milliards), du secteur automobile (+2,5 milliards) et du secteur textile et cuir (+2 milliards). «Ces quatre secteurs contribuent pour près de 70,1% de la hausse totale des exportations», précise l’Office des changes.
Au final, le déficit commercial ressort à 154,4 milliards de dirhams au lieu de 152,3 milliards de dirhams, tandis que le taux de couverture atteint 56,6% au lieu de 54,8%.