Le déficit commercial s’est creusé de 4,8 milliards de dirhams en 2017, clôturant l’année à 189,84 milliards. C’est ce qui ressort des statistiques préliminaires des échanges extérieurs rendus publics par l’Office des changes. Il faut dire que les exportations du Maroc, même si elles se sont accrues à un rythme plus rapide, ne sont pas arrivées à absorber la hausse enregistrée par les importations. Ces dernières se sont en effet renchéries de 6,3%, soit 25,77 milliards de dirhams en valeur, contre 9,3% pour les exportations, soit à peine 20,9 milliards de dirhams.
Dans le détail des chiffres de l’Office des changes, on remarque que le surenchérissement des importations en 2017 s’explique principalement par la facture énergétique marquée par une hausse de 14,9 milliards de dirhams, représentant plus de 57% de l’augmentation qu’ont connu les importations. En tout, les produits énergétiques ont coûté au Maroc 69,4 milliards en 2017, en hausse de 27,3% comparativement à 2016. La hausse des achats de produits finis de consommation, des produits semi-finis, des produits bruts et des biens d’équipement a également tiré vers le haut la facture des importations.
Dans l’autre sens, la dynamique des exportations s’explique par la hausse des expéditions vers l’étranger dans l’ensemble des secteurs, notamment les ventes de phosphates et dérivés (+4,4 milliards de dirhams), du secteur automobile (+3,9 milliards de dirhams), de produits de l’agriculture et agro- alimentaires (+3,7 milliards), du secteur textile et cuir (+2,1 milliards) et du secteur de l’aéronautique (+1,7 milliard). Ces secteurs contribuent pour près de 75,2% à la hausse totale des exportations, selon l’Office des changes.