«Il faut établir un cadre juridique à même de gérer ce métier en instaurant, par exemple, un cahier des charges pour toute personne et partie voulant jouer cette intermédiation», a affirmé Ahmed Réda Chami ce jeudi 10 février, lors de la présentation de cet avis.
Cette auto-saisine identifie les obstacles qui entravent le circuit de la commercialisation des produits agricoles et préconise des solutions.
Ahmed Réda Chami a cité, à titre d’exemple, le cas d’un produit agricole quelconque qui est vendu à sa base sur les champs agricoles par le paysan à 1 dirham le kilogramme et qui se retrouve dans les marchés de gros à 6 dirhams. L’intermédiation s’en sort bien, a-t-il estimé, avec un gain de 5 dirhams et ce, au détriment du paysan.
Outre la mise en place d’un cadre juridique sur le métier de l’intermédiation, l’avis du CESE réclame également une réforme au niveau des marchés de gros dont le fonctionnement laisse parfois à désirer.
«Nous estimons également qu’il faut encourager et stimuler l’agriculteur en l’aidant à œuvrer au sein des associations et des coopératives professionnelles (agrégation coopérative) afin d’élever ses gains et son niveau».
De plus, les produits agricoles, selon le patron du CESE, ont besoin «du développement des petits circuits de commercialisation et de la promotion des capacités de stockage dans les régions», afin d’éviter les pertes et le gaspillage de produits.
Ahmed Réda Chami a d’autre part souhaité que son rapport soit pris en compte par le gouvernement. «Le CESE va remettre ce document en mains propres au ministre de l’Agriculture afin que nos recommandations soient appliquées», a affirmé le président du CESE dans une déclaration pour Le360.