Au Maroc, la recrudescence des pratiques illégales dans la vente de dispositifs paramédicaux met non seulement en danger l’intégrité de ces professions, mais aussi la santé des consommateurs. C’est surtout en ce qui concerne la profession paramédicale d’opticien que cette situation prend une ampleur particulièrement préoccupante, indique Les Inspirations Éco de ce mercredi 17 juillet 2024.
Selon le quotidien, «les opticiens font face à une concurrence déloyale et à des pratiques publicitaires illégales qui menacent non seulement leur profession, mais aussi la santé visuelle de la population».
Le Syndicat national des opticiens du Maroc (SNOM) dénonce le recours à des influenceurs sur les réseaux sociaux pour promouvoir ces commerces, une pratique qui va à l’encontre de la législation en vigueur.
Selon les dispositions de la loi 84-12 relative aux dispositifs médicaux, la commercialisation, à travers des publicités, de tous les dispositifs médicaux remboursés par les systèmes de couverture médicale, est explicitement interdite.
Le problème est particulièrement grave en ce qui concerne la commercialisation des verres optiques, plus encore que celle des montures médicales.
La première infraction commise par ces influenceurs est justement de promouvoir des produits dont la publicité est strictement interdite par la législation. Et lorsque les influenceurs font la promotion de ces produits, ils s’aventurent souvent à donner des conseils ophtalmologiques sur l’utilisation médicale de ces dispositifs.
«Ils n’ont ni la qualification ni le statut requis pour informer le grand public des aspects médicaux de ces produits. En agissant ainsi, ils s’immiscent dans un domaine purement médical, touchant directement à la santé des consommateurs», précise, interrogé par Les Inspirations Éco, Nouamane Cherkaoui, le secrétaire général du SNOM.
Cette situation met en évidence plusieurs problèmes majeurs, dont celui d’un manque de contrôle et de régulation des activités des influenceurs sur les réseaux sociaux, surtout lorsqu’il s’agit de produits liés à la santé. De plus, selon le quotidien, «elle révèle une méconnaissance ou un mépris des lois en vigueur par certains acteurs du marketing digital. Les conséquences de ces pratiques peuvent être graves».
En plus de la concurrence déloyale que ces activités représentent pour les professionnels de l’optique, qui respectent la réglementation, elles mettent potentiellement en danger la santé des consommateurs. Le SNOM a donc décidé de porter plainte contre ces pratiques illégales.