Le Centre marocaine de conjonture (CMC) tire la sonnette d’alarme. Dans une note qu’il vient de rendre publique, le Centre, présidé par l’USFPéiste Habib El Malki, a passé au peigne fin plusieurs aspects de l’économie nationale : croissance, échanges extérieurs, agriculture,... Mais deux agrégats ont retenu son attention : la dette extérieure et le climat des affaires.
Ainsi, pour la dette extérieure publique, le Centre estime que son encours a connu en 2014 une envolée spectaculaire pour atteindre 277,7 milliards de dirhams, marquant ainsi une hausse de 18% en une année. Toutefois, «la posture officielle reste porteuse d’optimisme», estime le Centre. Bank Al Maghrib estime, en effet, qu’une stabilisation de la dette publique est prévisible à très court terme et il est même possible qu'elle enregistre une baisse à compter de 2017, tandis que le ministère de l’Economie et des Finances considère que la dette pourrait être régulée à partir de 2016 sous l’effet de l’amélioration des équilibres macroéconomiques.
En fait, «on semble faire peu de cas de l’absence d’une réelle stratégie de l’endettement, à partir du moment où l’important semble être la maîtrise technique du mécanisme de gestion de l’endettement», dénonce le CMC.
Côté climat des affaires, le tableau n’est guère reluisant. Selon le Centre, de nombreux dysfonctionnements restent liés à l’insuffisance de qualification de la main-d’œuvre qui, aujourd’hui encore, pénalise le marché du travail. S’y ajoutent les déficiences liées à l’instabilité de certains facteurs macroéconomiques ou à la fragilité de certains secteurs de l'économie qui ne cessent d’ébranler le marché financier.