Le roi Mohammed VI est au courant de tout et suit tout de très près. Il vient d’en donner encore une énième preuve à travers un communiqué rendu public par le Cabinet royal au sujet du Conseil de la concurrence, affirme le quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du jeudi 30 juillet.
A travers cette démarche, le souverain affirme sa détermination, aujourd'hui plus que jamais, à communiquer directement et en permanence avec l’opinion publique en portant à sa connaissance et en partageant avec elle les questions et les grands dossiers qui concernent les citoyens et leurs intérêts stratégiques.
Voilà pour les enseignements, en termes de démarche communicationnelle. En ce qui concerne l'objet à proprement parler du communiqué du Cabinet royal, il est clair que cette communication dépasse de loin la simple question de savoir si oui, ou non, des opérateurs d’un secteur donné ont fait preuve de pratiques contraires à la réglementation sur la concurrence.
La question qui se pose désormais, suite à ce communiqué royal, concerne la crédibilité et la probité d’une institution importante, à savoir le Conseil de la concurrence. En effet, si le Souverain a nommé un Conseil des sages, ce n’est pas pour statuer sur l’existence ou non de pratiques anticoncurrentielles, mais bien pour s’assurer que les instances du Conseil ont mené l’instruction de l’enquête dans le parfait respect des principes fondateurs de toute institution publique, à savoir l’indépendance et la crédibilité.
A travers ce recadrage, le roi confirme son attachement à ces principes et son rôle primordial de garant de ceux-ci. Or, et comme l’explicite clairement le communiqué du Cabinet royal, la correspondance reçue de la part de certains membres du Conseil fait état d’agissements et d’un comportement de la part du président de ce Conseil qui sont allés à l’encontre des principes de l'indépendance, mission intrinsèque de cette institution et, qui ont, du coup, entaché sa crédibilité. C’est pour y remédier que le Souverain a décidé de désigner un Conseil des sages afin de faire toute la lumière sur les faits.
Les hauts responsables qui ont été désignés sont d’ailleurs connus pour être des personnalités disposant d’un positionnement institutionnel neutre et impartial, ce qui leur permettra d’évaluer en toute objectivité la teneur du différend opposant le président du Conseil à certains membres de celui-ci et de s’enquérir de la véracité de soupçons de transgressions procédurales et réglementaires qui auraient entaché l’instruction du dossier en question.