A quelques semaines du ramadan, les prix du poulet atteignent de nouveaux records sur le marché, rapporte Al Massae dans sa livraison du lundi 25 avril.
Les hausses de prix les plus importantes ont été relevées dans les villes du nord du royaume, et particulièrement à Tanger. A 12 DH le kilo il y a encore quelques jours, le poulet vif atteint actuellement les 25 DH. A Casablanca, il s'est renchéri de 5 DH pour se situer à 17,50DH.
Le quotidien n’a pas manqué de souligner que cette hausse a eu pour conséquence une baisse importante de la demande, les consommateurs ayant tendance à réduire leur niveau de consommation des viandes blanches quand les prix atteignent des niveaux pareils.
Interrogé sur les raisons de ce renchérissement brusque, Chaouki Jirari, directeur de la Fédération interprofessionnelle de la volaille, explique cette situation par des aspects différents. Le premier est d’ordre naturel. En efet, la grippe aviaire, qui a touché certaines fermes en mars dernier, surtout les poules et poussins, a impaccté négativement la production du secteur,
Pour ce qui est du facteur humain, il découle principalement des craintes de certains professionnels qui n’ont pas osé investir dans la production en raison du contexte difficile que vit le secteur. En effet, avant la hausse actuelle des prix, le secteur avait connu une période délicate où les prix avaient complétement fondu après que des informations sur une possible épidémie de grippe aviaire ont circulé. Avec des prix qui étaient descendus jusqu’à 10 DH le kilo, un niveau inférieur au coût de production, plusieurs producteurs ont décidé de ne pas réinvestir cette année.
C’est donc une conjonction de ces deux facteurs, naturel et humain, qui a conduit au renchérissement actuel des prix. Cependant, les professionnels interrogés par le quotidien prévoient un retour rapide à la normale, surtout à l’approche du mois de Ramadan où la consommation de viande en général baisse considérablement.