Attention au niveau de la dette qui a fortement grimpé en l’espace d’une année et demie. Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO rapporte que «le taux d’endettement global du royaume s’est, en effet, situé à 92,5% de son PIB en 2020 et connaîtra une légère hausse de 0,2 point à la fin de l’année en cours et une brusque remontée de 1,2 point en 2022 où il atteindrait 93,9%».
Il explique ces prévisions par «la persistance du niveau élevé du déficit budgétaire». Selon lui, le besoin du Trésor a bien connu un «allègement par rapport à son niveau de 2020 où il s’est situé à 7,6%, mais demeurera quand même à 6,3% du PIB en 2021».
Pour son financement, l’Etat recourra en priorité au marché domestique et, dans une moindre mesure, à l’international. En attendant, Les Inspirations ÉCO nous apprend que le FMI «recommande au royaume de poursuivre sa politique monétaire accommodante actuelle, notamment pour garder intacte son attractivité».
Il faudra, en revanche, attacher une importance particulière à la hausse des matières premières qui «n’est pas prête de s’estomper». La première conséquence de cette flambée, la hausse de 30,6% de la facture énergétique en août à 44,8 MMDH. Ce bond inclue «des accroissements de 34,9% des achats de «gasoil et fuel oil» et de 32% de ceux du «gaz de pétrole et autres hydrocarbures»».
A cela s’ajoute «le renchérissement des importations de produits bruts, qui ont affiché une augmentation de 38,4% à 18 MMDH, tirées par des accroissements de 57,7% des acquisitions de «soufres brut et non raffinés» et de 37,3% de celles de l’«huile de soja brute ou raffinée», ainsi que celui des achats de produits alimentaires qui ont également progressé de 2,8% à 40,2 MMDH, en liaison essentiellement avec une hausse de 30,4% des approvisionnements en maïs.
Dans ce sillage, le quotidien relève que «l’inflation s’est accélérée au deuxième trimestre 2021, s’établissant à 1,6% en moyenne contre 0,1% un trimestre auparavant». Une évolution qui s'est maintenue en juillet avant de s’atténuer en août et ressortir à un rythme moyen de 1,5% au cours de ces deux mois et de 1% au cours des huit premiers mois de l’année. «Au troisième trimestre, l’inflation devrait légèrement décélérer à 1,4%, le ralentissement prévu des prix des carburants et lubrifiants devant plus que contrebalancer la hausse de l’inflation sous-jacente suite à l’accélération de l’inflation importée».