Les impayés sont le fléau qui paralyse l’entretien des équipements et des parties communes. Dans son édition du jour, Les Inspirations ECO assure que «la honte de voir afficher son nom à l’entrée de l’immeuble n’a plus d’effet sur ceux qui refusent de payer la "cotisation du syndic", souvent par mauvaise foi».
Il donne l’exemple des «ménages au rez-de-chaussée ou au premier étage qui estiment qu’ils ne sont pas concernés par l’entretien de l’ascenseur au motif qu’ils ne l’utilisent pas». Ce qui a pour conséquence «l’accumulation d'impayés qui fragilise la majorité des copropriétés au Maroc et à terme, nuit à la valorisation des biens puisqu’elle impacte la trésorerie des immeubles, générant des retards dans le paiement des fournisseurs et oblige à différer des investissements projetés».
La loi doit apporter des moyens de lutte contre ce phénomène, sauf que «la méconnaissance et/ou la non-application de ces mécanismes, d’une manière adéquate, ainsi que la lourdeur des procédures judiciaires, réduisent leur efficacité». Le quotidien illustre ses propos par le fait que «l’injonction de paiement au débiteur est difficilement applicable car elle ne peut être exécutée que si le copropriétaire reçoit la notification par lettre recommandée ou par huissier de justice». De plus, «le délai effectif de réalisation des procédures de recouvrement est tellement long qu’il peut laisser croire à certains mauvais payeurs que les charges seront abandonnées, ce qui n'est évidemment pas le cas», insiste-t-il.
Les Inspirations ECO constate que les impayés de charges de copropriété ne sont pas les seuls facteurs qui polluent le vivre-ensemble dans les immeubles en copropriété. «La propension qu’ont certains résidents de procéder à des modifications de la façade ou à privatiser un espace collectif (parking, jardin) est un autre fléau, quels que soient le standing de l’immeuble et la ville», remarque-t-il. Là encore, «la réponse judiciaire est trop lente, et bien souvent les résidents en cause achèvent leur chantier en toute impunité». D’où la demande d’instituer une procédure en référé pour ce type de problème.