Coronavirus: quand le Maroc réexporte ses masques

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Revue de presseKiosque360. En réalité, et malgré la forte demande, il n’y a pas de pénurie de masques pour le moment. Pour autant, plusieurs intermédiaires surfent sur la vague pour exporter. Business is business.

Le 01/03/2020 à 18h12

«Depuis quelques jours, les ventes de masques chirurgicaux s’envolent. A l’origine, la multiplication des cas de Coronavirus et l’extension de la zone d’infection à travers le monde. Cepen­dant, les professionnels (au Maroc, NDLR) ne parlent pas de pénurie», précise L’Economiste.

«Pour le moment, il s’agit beaucoup de spéculation. Nos confrères reçoivent de plus en plus de demandes de la part d’intermédiaires qui ne sont même pas spécialisés dans la commercialisation des dispositifs médicaux. Ils sont parfois dis­posés à acheter toutes les quantités dispo­nibles pour les exporter», indique Anouar Yadini, président de l’Association maro­caine des professionnels des dispositifs médicaux (AMPDM), cité par le quotidien.

Certains opérateurs marocains se sont, qui plus est, positionnés pour répondre au marché chinois où les besoins se chiffrent en millions d’unités.

Pour information, le Maroc compte deux usines de fabrication de masques, sans oublier une unité relevant de la Gendarmerie. Il n’existe pas de chiffres officiels mais, selon Hassan Ziyat, ma­nager à Pharcomedic, les masques chirurgicaux sont produits à hauteur de 15 à 20% au niveau lo­cal, le reste étant exclusivement importé de Chine.

Mais, comme la principale uni­té de fabrication chinoise est à l’arrêt de­puis deux mois, les distributeurs locaux se sont rabattus sur la production locale. Ce qui fait les bonnes affaires de Pharcomedic, dimensionnée pour fabriquer 15 millions d’unités par an. 

L’usine est actuellement en phase d’investissement pour augmenter sa pro­duction en bandages, compresses, masques chirurgicaux et autres dispositifs de produc­tion.

Par Maya Zidoune
Le 01/03/2020 à 18h12