La Cour des comptes décortique la gestion de l’OMPIC. L’organe présidé par l'ancien Premier ministre Driss Jettou vient de rendre public son rapport sur l’Office et, comme à l’accoutumée, il ne manque pas d’enseignements.
L’un des plus importants concerne les commandes publiques. La Cour a en effet relevé «des faiblesses dans le système de contrôle interne des commandes publiques», avec notamment la prédominance d’une société dans les commandes de travaux.
Des reproches ont également concerné la procédure de passation des marchés qui présente des lacunes, et en particulier au niveau de la spécification des besoins et des critères de sélection. La Cour des comptes relève en outre l’absence d’audit pour les marchés dont le montant est supérieur à 5 MDH.
Plusieurs autres remarques et recommandations ont été émises qui ont principalement trait au contrat objectif «Horizon 2015» qui servait de feuille de route de l’OMPIC pour les prochaines années. Dans un premier temps, les rédacteurs du rapport pointent du doigt les indicateurs de mesure prévus dans la stratégie et qui ne permettent pas d’apprécier l’évolution de tous les objectifs arrêtés. De même, ils relèvent que les objectifs fixés ne font pas l’objet d’un suivi par le management de l’office, ni même par son conseil d’administration.
Au niveau financier, la Cour des comptes déplore l’absence d’une comptabilité analytique au sein de l’OMPIC, qui devait pourtant être mise en place en 2009, et qui aurait permis de faire le suivi de l’exécution du budget alloué à chaque projet. Du coup, il est impossible aujourd’hui de savoir quelle part des dépenses a été allouée au fonctionnement et quelle part l’a été pour les investissements.
D’autres défaillances ont été relevées sur d’autres aspects des missions de l’OMPIC, comme par exemple dans la transmission des documents entre les registres locaux et le registre central de commerce qui reste limitée. C’est le cas aussi au niveau de la qualité des informations transmises qui n’est pas exempte de reproches.