La perte par le Maroc de son Investment grade après de l’agence de notation Fitch Ratings ne semble pas inquiéter outre mesure le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun.
Selon l’argentier du Royaume, l'impact de l'abaissement par l'agence Fitch Ratings de la note du Maroc sur le coût de la dette «reste limité» au niveau des primes de risque des obligations du Royaume sur le marché financier international.
Dans sa réponse suite aux interventions des groupes et groupements parlementaires lors de la séance plénière relative au projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2021 à la Chambre des représentants, Mohamed Benchaâboun a cité en exemple la récente émission du mois de septembre, précisant que les primes de risque ont connu une hausse de 15 points de base (pbs) pour la première tranche d'une maturité de 5 ans et demi, et de 20 pbs pour la seconde tranche d'une maturité de 10 ans, ce qui correspond respectivement à 0,15% et 0,20%.
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Malgré le fait que la notation joue un rôle important dans la prise de décision de la part des investisseurs, ces derniers se basent aussi sur d'autres critères d'évaluation, notamment la cadence des réformes structurelles de nature à améliorer la situation économique du pays et renforcer sa stabilité politique, a-t-il expliqué.
L’agence de notation new-yorkaise avait, le 22 octobre dernier, abaissé la note souveraine du Maroc, qui passe de BBB- à BB+, à cause du grave impact de la pandémie de coronavirus sur l'économie marocaine, ainsi que sur les finances publiques et les finances extérieures.
Fitch Ratings est, à ce jour, la seule des trois agences de notation majeures à avoir dégradé la note souveraine du Maroc.
Au début de ce mois d’octobre, Standard & Poor’s s’était contenté de baisser la perspective du Maroc de stable à négative, mais avait préservé le BBB- du Maroc.