"Ces deux mois nous ont coûté sur la croissance annuelle près de 6% de perte, déjà. La perte sur l'ensemble de l'année sera plus élevée que cela puisque pendant le redémarrage, l'activité reste partielle", a déclaré François Villeroy de Galhau au micro de la radio France Inter.
Après quasiment deux mois de confinement pour lutter contre le coronavirus, la France a entamé lundi un retour progressif à la normale, même si les cafés et les restaurants sont toujours fermés au moins jusqu'à la fin du mois.
La Commission européenne prévoit une chute de 8,2% du produit intérieur brut français (PIB) en 2020.
Selon la Banque de France, l'activité économique du pays a par ailleurs plongé de 27% au mois d'avril. C'est à peine mieux que la chute de la deuxième quinzaine de mars (-32%).
Avec le déconfinement, l'économie pourrait regagner "une dizaine de points d'activité fin mai", espère le gouverneur de la Banque de France, qui anticipe donc une chute qui serait donc limitée pour l'ensemble du mois aux alentours de 17%. Ces baisses d'activité sont mesurées par rapport à la trajectoire que l'économie française aurait probablement suivie sans la pandémie, à savoir la poursuite d'une croissance à 0,1% qui était celle encore prévue par l'institution début mars pour le premier trimestre 2020.
Face à cette crise sans précédent, "on a aidé la trésorerie de toutes les entreprises. Dans le temps deux, du redémarrage, il va falloir une action patiente, sélective pour aider cette fois-ci les fonds propres de certaines entreprises qui vont se trouver en difficulté" et avec "trop de dettes", a expliqué M. Villeroy de Galhau.