Le gouverneur de la Reserve Bank of India (RBI), Shaktikanta Das, a déclaré que ces prêts seraient disponibles jusqu'au 31 mars de l'année prochaine et a promis des mesures "non conventionnelles" si la crise devait s'aggraver.
Shaktikanta Das s'exprimait alors que l'Inde a dénombré 3.780 décès et 382.000 nouvelles contaminations ces dernières 24 heures.
Cette recrudescence exponentielle de l'épidémie est attribuée notamment à des rassemblements religieux et politiques autorisés ces derniers mois et à l'inaction des autorités.
Lire aussi : Vidéo. L'Inde a dépassé les 20 millions de cas de Covid-19
"L'objectif immédiat est de préserver la vie humaine et de restaurer les moyens de subsistance par tous les moyens possibles", a ajouté Shaktikanta Das.
"Rapidité dévastatrice" de l'épidémieIl n'a en revanche pas recommandé de confinement à l'échelle nationale, des restrictions ayant déjà été mises en place dans les régions gravement touchées par le virus.
"La rapidité dévastatrice avec laquelle le virus affecte les différentes régions du pays doit être compensée par des actions rapides et de grande envergure, séquencées, calibrées et bien programmées", a souligné Shaktikanta Das.
Ces nouvelles mesures sont destinées à améliorer l'accès aux soins de santé d'urgence pendant la pandémie, a-t-il indiqué, en permettant aux banques d'accorder plus facilement des prêts bon marché aux hôpitaux, aux fabricants d'oxygène et même aux malades.
La Banque centrale accordera également à certaines entreprises commerciales un délai supplémentaire pour rembourser leurs emprunts afin de soutenir l'économie, a aussi précisé Shaktikanta Das.
Lire aussi : Vidéos. Covid-19: l'Inde reçoit de l'oxygène, déplore un nouveau record de morts en 24 heures
Le système de santé indien, vétuste et sous-financé, peine à surmonter l'afflux de malades du Covid-19, certains trouvant la mort aux portes des hôpitaux, faute de se voir administrer soins et oxygène.
Le géant asiatique a recensé plus de 222.000 morts et près de 20,3 millions de contaminations depuis le début de la pandémie, un bilan que certains experts estiment largement sous-évalué.
Risque de 500.000 nouveaux cas par jour Certains experts ont estimé que la hausse du nombre des contaminations était susceptible de se prolonger jusqu'à la fin mai et d'atteindre 500.000 nouveaux cas par jour.
Le pays a essayé de remonter la pente après plusieurs mois d'un strict confinement qui a provoqué l'effondrement du marché du travail et une contraction de près d'un quart de son économie entre avril et juin l'an dernier.
La troisième économie d'Asie était déjà en proie à un ralentissement avant même que n'éclate la pandémie, et le coup porté à l'activité mondiale par le Covid-19 doublé d'un confinement strict du pays ont sévèrement aggravé sa situation.
Craignant la répétition des ravages économiques subis l'année dernière, les autorités ont jusqu'à présent imposé des restrictions mais restent réticentes à un confinement généralisé.
Dimanche, la Confédération de l'industrie indienne (CII) a appelé le gouvernement à agir et "réduire l'activité économique".
Lire aussi : Vidéos. Coronavirus: la vaccination ouverte à tous en Inde, New Delhi confinée
"Les mesures de riposte les plus élevées doivent être prises pour briser la chaîne de contagion et aussi utiliser cette période pour renforcer rapidement les capacités", a estimé le patron de la CII, Uday Kotak.
Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi est resté sourd même à la demande de la Cour suprême d'envisager des mesures plus strictes.
Pour stimuler son économie, New Delhi compte sur sa campagne de vaccination massive qui a débuté en janvier, avec 160 millions de vaccins administrés à ce jour sur une population de 1,3 milliard d'habitants.