Dans ces circonstances difficiles, le trafic portuaire des céréales a connu un niveau exceptionnel, à la fois en termes de volumes traités et en nombre de navires céréaliers reçus.
Les ports spécialisés dans le traitement de ce trafic (Nador, Casablanca, Jorf Lasfar, Safi et Agadir) ont assuré le transit de 3,5 millions de tonnes de céréales, marquant ainsi un fort rebond de 38% en comparaison avec la même période de l’année écoulée, indique l’Agence nationale des ports (ANP) dans un communiqué.
Cette activité a été marquée par une forte concentration aux ports de Casablanca et Jorf Lasfar, qui ont respectivement traité 54% et 22% du trafic global des céréales.
Les cadences de manutention au port de Casablanca ont marqué une hausse de 23%, avec un rendement moyen de 10.000 tonnes/navire/jour, contre environ 8.100 tonnes/navire/jour durant la même période de l’année écoulée.
Au niveau des terminaux spécialisés, ces cadences peuvent atteindre 13.000 tonnes/navire/jour, ajoute la même source.
Lire aussi : Céréales: seulement 30 millions de quintaux pour la campagne agricole 2019-20
Malgré ces résultats, le processus de transit portuaire des céréales aurait pu atteindre des performances plus importantes avec une mobilisation et une réactivité positives de l’ensemble des acteurs de la filière, déplore l’ANP.
Cette conjugaison des efforts par les différents acteurs est d’autant plus nécessaire que l’efficacité globale de la chaine de transit dépend de la concordance des opérations de déchargement des navires, de la durée de stockage dans les silos, et du rythme d’évacuation des cargaisons en dehors de l’enceinte portuaire.
Par conséquent, poursuit l'ANP, il est important de lever sérieusement certains dysfonctionnements de la chaîne logistique, principalement ceux liés à l’accélération des rythmes d’évacuation des cargaisons par la mobilisation accrue des moyens de transport et à la réduction des délais d’ensilage des cargaisons afin d’améliorer les délais de séjour des navires à postes.
En effet, ces dysfonctionnements engendrent un ralentissement des opérations de déchargement, un délai de séjour prolongé du navire à quai et, par voie de conséquence, de longues attentes de navires en rade.
«Leur prise en charge, conjuguée aux efforts déjà entrepris pour augmenter la capacité d’accueil et de stockage, permettra et d’améliorer le processus de transit portuaire des céréales et de faire face au grand nombre d’arrivées attendues des navires céréaliers», conclut le communiqué de l’ANP.