Sous la présidence de Mohamed Hassan Bensalah, le conseil de surveillance de Crédit du Maroc a examiné, le lundi 31 juillet, l’activité et les comptes arrêtés par le directoire au 30 juin 2023. Un premier semestre marqué par une croissance accélérée des financements accordés aux ménages et aux entreprises.
Au titre des six premiers mois de l’année, les emplois clientèle affichent en effet une progression de 8,4% par rapport au premier semestre 2022, à 50,9 milliards de dirhams. Les crédits aux particuliers ont augmenté de 2,8%, à 20, 29 milliards, en lien notamment avec des encours de crédits à l’habitat qui augmentent de 3,7%.
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Les crédits aux entreprises ont évolué favorablement, tirés principalement par les performances positives des crédits à l’équipement et des crédits à court terme qui ont progressé respectivement de 20,4% et 9,5%.
Au premier semestre de l’année en cours, les ressources bilan de Crédit du Maroc s’affichent à 52,28 milliards de dirhams, en hausse de 10,3% par rapport à la même période de l’année dernière, profitant principalement de la bonne tenue des ressources à vue qui se sont améliorées de 9,7%, à 36,57 milliards de dirhams. En outre, les ressources d’épargne et les dépôts à terme ont augmenté respectivement de 1,3% et de 117,3%, pour s’établir à 9,95 milliards de dirhams et 3,38 milliards de dirhams.
Hausse de 11% du produit net bancaire consolidé
À fin juin 2023, le produit net bancaire (PNB) consolidé s’est amélioré de 11% par rapport au premier semestre 2022, pour s’établir à 1,42 milliard de dirhams. Cette performance, explique la banque, est liée à la dynamique de croissance de l’ensemble des lignes métiers de la banque.
Sur cette période, la marge nette d’intérêt de Crédit du Maroc a augmenté de 9,3%, à 1,08 milliard de dirhams, profitant de la bonne dynamique commerciale et de la maîtrise du coût de la ressource. De son côté, la marge sur commissions a progressé de 5,7% à 225,8 millions de dirhams, bénéficiant de la croissance des revenus des filières spécialisées en monétique, en commerce international, en cash management et en bancassurance.
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Le groupe bancaire fait également état d’une évolution du résultat des opérations de marché de 28,7%, à 168,2 millions de dirhams, grâce à l’orientation positive de l’activité de change. Pour leur part, les filiales de Crédit du Maroc ont généré une contribution positive au PNB global de l’ordre de 97,4 millions de dirhams, en amélioration de 5,4% par rapport au premier semestre 2022.
Le résultat brut d’exploitation a augmenté de 18,4%, à 700,4 millions de dirhams, tiré par la bonne tenue du PNB consolidé et la maîtrise des charges d’exploitation. Le coefficient d’exploitation s’est établi, pour sa part, à 50,9%.
En matière d’investissement, Crédit du Maroc a engagé, sur le premier semestre 2023, un montant total de 95,4 millions de dirhams, destiné essentiellement aux investissements informatiques.
Coût du risque maîtrisé
La banque maintient par ailleurs sa politique prudente de gestion des risques. Le coût du risque enregistré au premier semestre s’est établi à 166 millions de dirhams et reste à un niveau normatif. Il est en hausse par rapport à la même période de l’année dernière, qui a bénéficié d’une reprise liée à une évolution méthodologique. Hors cet effet exceptionnel, le coût du risque serait en augmentation de 19,9%.
Au premier semestre 2023, les créances en souffrance ont augmenté de 7,7% à 3,99 milliards de dirhams. Toutefois, le taux de créances douteuses et litigieuses s’est amélioré de 3 points, à 7,4%, et le taux de couverture des créances en souffrance s’est établi à 83,9%.
Dans ces conditions, Crédit du Maroc affiche un résultat net part du groupe de 285,8 millions de dirhams à fin juin 2023, en baisse de 12%, en raison d’un coût du risque 2022, impacté par une reprise exceptionnelle. Hors cet effet de base, le résultat net part du groupe serait en progression de 17,1%.