Comme il fallait s’y attendre, les taux d’intérêt sont repartis à la hausse durant le premier trimestre de l'année en cours. Selon les dernières données de Bank Al-Maghrib, la moyenne des taux débiteurs s’est établie à 5,48% à fin mars dernier, contre 5,17% à fin décembre 2016.
Il s’agit là de la deuxième hausse constatée sur le marché des crédits en deux trimestres consécutives, un scénario que le marché n’avait plus connu depuis 2014.
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Ce premier trimestre 2017 a également la particularité d’afficher une hausse des taux moyens de l’ensemble des catégories de crédit, que ce soit les crédits de trésorerie (25 points de base), les crédits immobiliers (20 points de base), les crédits à l’équipement (35 points de base) et les crédits à la consommation (7 points de base).
Cette situation pourrait s’expliquer par la directive émise par Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale, en début d’année, et qui avait appelé les banques à faire preuve de plus de vigilance, car la baisse continue des taux présentait un risque pour le secteur.
D’ailleurs, selon nos informations, les responsables des principales banques de la place s’étaient réunis il y a quelques mois pour prendre une décision commune face à cet appel du gouverneur de Bank Al-Maghrib. Il y aurait ainsi été décidé de mettre un frein à cette concurrence par les taux, le temps que la demande sur le marché se ressaisisse.