Le ministère de l’Economie et des finances va accélérer le remboursement des crédits de TVA aux entreprises privées. Dans son édition du jour, L’Economiste va même plus loin en assurant que l’opération qui se fait en collaboration avec les banques est «rentrée dans sa phase concrète» avec la signature par le Trésor de reconnaissances de dettes d'un montant global de 2,8 milliards de dirhams en faveur de 132 sociétés. Le journal indique que «175 autres dossiers portant sur un montant de 3,1 milliards de dirhams sont en cours d'instruction». Ceci dit, il ne s’agit que de la moitié du stock de crédits de TVA dû au secteur privé, qui s’élevait à 11,5 milliards de dirhams à fin 2017.
Selon le quotidien économique, les entreprises opteraient davantage pour la solution d'affacturage proposée par l'Etat, même si elle leur coûtera 3,5% d'intérêt par an au détriment de la voie classique, bien plus longue et bien plus coûteuse. Les facilités de trésorerie auprès des banques coûtaient en moyenne 5,52% en 2017. Sans compter les coûts administratifs liés.
Les entreprises concernées se verront délivrer une attestation par la DGI qui va permettre d’ouvrir les négociations sur les modalités de mobilisation de leur créance avec les banques signataires. Le journal pense que le processus devrait être rapide.
Si ce dispositif est avantageux pour les entreprises, il est également bénéfique pour les banques, puisque leur service d’affacturage devrait capter une grosse part des 11,5 milliards de dirhams de créances de TVA des entreprises privées.
L’Economiste souligne que le plus gros des demandes de remboursement est sans conteste situé à Casablanca, tant le nombre des entreprises y est important. «Leurs avoirs totalisaient 8,8 milliards de dirhams à fin 2017, soit 77% du stock global de crédits TVA».