Grosse désillusion pour les Centres régionaux d’investissement (CRI). Dans son édition du jour, L’Economiste confirme qu’ils ont complètement échoué dans leur mission, en 15 ans d’existence. En effet, loin d’être des leviers de promotion économique du pays, ils ont failli dans l’accompagnement des investisseurs et sont devenus, constate le journal, de simples centres d’archivage des dossiers d’investissement. Et c’est la Cour des comptes qui a fait la lumière sur leurs failles. «Le souverain a fixé deux mois à une Commission (de haut niveau) pour lui soumettre les propositions d’une réforme ambitieuse des CRI», rappelle le quotidien qui voit une piste dans la formation et la qualification des ressources humaines. Celles-ci doivent obéir à des standards en phase avec les exigences de la mission de ces structures. Une meilleure identification des moyens budgétaires et des marges de manœuvre par rapport aux autres administrations est primordiale.
Si les 16 CRI ont pu réaliser des résultats en termes de création d’entreprises, c’est sur les volets accompagnement et aide aux investisseurs qu’il reste d’énormes efforts à faire. Il y a une absence de suivi post-création et d’assistance aux petites et moyennes entreprises. A cela s’ajoute le déficit de données actualisées ou d'études détaillées sur l'investissement et sur le potentiel économique des régions. Aujourd’hui, les centres devraient abandonner l’approche purement bureaucratique pour prioriser «le traitement des dossiers qui leur sont soumis au niveau local au lieu de les renvoyer, de manière non justifiée, aux services centraux».