Selon le HCP, les données les plus récentes collectées jusqu’au 20 avril mettent en évidence un ralentissement plus sensible de l’activité durant le premier trimestre 2020, avec une croissance économique qui aurait reflué à +0,7%, au lieu de +1,1% arrêté le 7 avril et ce sur la base des informations collectées jusqu’au 31 mars.
Cette révision à la baisse, selon la même source, serait attribuable à l’accentuation du repli de la valeur ajoutée agricole à -4,4%, suite aux faibles performances des productions végétales, et surtout les céréales dont la production se serait abaissée à son niveau le plus bas depuis 2007. Hors agriculture, la croissance de la valeur ajoutée aurait décéléré pour atteindre +1,4%, au lieu de +1,6% prévue le 7 avril.
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Pour le deuxième trimestre de 2020, le HCP prévoit une baisse de la croissance de la demande étrangère adressée au Maroc (-12,5) au lieu de -6% prévu au 7 avril. A ce repli, s’ajouterait celui de la demande intérieure avec le prolongement de la période de confinement sur plus de la moitié du deuxième trimestre, relève le HCP.
Par secteur d’activité, la croissance de la valeur ajoutée agricole s’établirait à -4,2% au deuxième trimestre 2020, alors que celle des activités non-agricoles se replierait de 6,9%, au cours de la même période.
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Au total, la croissance économique nationale serait amputée de 8,9 points, au deuxième trimestre 2020, par rapport à son évolution d’avant crise COVID-19, au lieu de -3,8 points prévu au 7 avril, s’inquiète le HCP. Le tout représenterait une perte globale potentielle d'environ 29,7 milliards de dirhams pour la première moitié de 2020, au lieu de 15 milliards de dirhams prévue au 7 avril.