«Une nouvelle ère en vue». C’est ainsi que BKGR, le département recherche de BMCE Capital, qualifie la période que traverse actuellement le Maroc, caractérisée par une série d’évènements positifs porteurs d’espoir pour l’activité économique nationale. Dans un document rendu public ce lundi 11 octobre 2021, les analystes de BKGR ont même révisé à la hausse leur prévision de croissance pour l’année 2021, de +4,9% à +6%.
«Plus que jamais, l’amélioration de l’environnement économique et financier dépend étroitement de la stabilisation de la situation sanitaire et c’est ce qui semble se confirmer pour le cas du Maroc avec un rebond significatif de l’activité notamment au deuxième trimestre 2021. Les derniers chiffres du HCP annoncent, à ce titre, une reprise économique de l’ordre de 15,2% au terme de cette période, devant être suivie par une consolidation de cette croissance avec des prévisions de progression du PIB de 5,9% et 4,3% respectivement aux troisième et quatrième trimestre de cette année», souligne BKGR.
«Le récent allégement des restrictions en vigueur, combiné à la bonne tenue de la production agricole et à la dynamique de la consommation, devrait soutenir cette tendance positive», analyse l’équipe de recherche de BMCE Capital.
Les derniers développement de la scène politique nationale sont également sources d’optimisme pour le milieu des affaires. Comme le soulignent les analystes de BKGR, «cet optimisme se nourrit des espoirs suscités par le succès du triple scrutin législatif, régional et communal au niveau tant du taux de participation qui a atteint 50,35% que de l’annonce rapide de la convergence des points de vue des partis vainqueurs pour former une majorité tripartite avec pour crédo la concrétisation des objectifs du Nouveau modèle de développement».
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Reste à savoir qu’elle sera l’attitude de la Banque centrale, qui tient demain son conseil trimestriel. Bank Al-Maghrib va-t-elle donné un coup de pouce monétaire? Pour le moment un consensus se dégage sur un statu quo. «D’aucuns considèrent comme acquis le statu quo actuel, du moins dans la perspective d’avoir une meilleure visibilité et lisibilité sur les impacts éventuellement négatifs de la poussée inflationniste observée en 2021 chez nos principaux partenaires commerciaux», argumentent les analystes de BKGR.
En outre, ajoutent-ils, «ce pronostic (le statu quo, Ndlr) peut aussi se fonder sur la bonne, sinon l’excellente, gestion des finances publiques comme en témoigne le relâchement de la pression qu’elles subissent en 2021 comparativement à l’année précédente».
Sur le plan des risques et menaces qui pourraient freiner la croissance, outre la persistance de la pandémie de Covid-19, BKGR évoque le renchérissement des hydrocarbures qui devrait se poursuivre dans les mois à venir consécutivement à la hausse de la demande avec la levée des restrictions sanitaires dans plusieurs pays et la pénurie du gaz. Cette situation pourrait creuser davantage le déficit commercial et, par voie de conséquence, absorber une partie des avoirs officiels de réserve dont l’encours à fin août 2021 est toujours à un niveau confortable de 312,6 milliards de dirhams.