Croissance "insuffisante": le Maroc se fait tirer les oreilles par l'OCDE

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Revue de presseKiosque360. D’après l’OCDE, la croissance du Maroc devrait être de l’ordre de 7% par an d’ici 2050. Un chiffre soulevé par Mario Pezzini, directeur du centre de développement de cette organisation, lors de la présentation ce 14 mai, à Rabat, du 2ème Examen multidimensionnel du royaume. Le point.

Le 15/05/2018 à 21h04

La croissance du Maroc est dans le viseur de Mario Pezzini, directeur du centre de développement de l’OCDE, présent à Rabat, ce 14 mai, à l’occasion de la présentation du 2ème Examen multidimensionnel du royaume. Pour lui, au vu de la convergence des niveaux de revenus du Maroc avec ceux des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la croissance du pays devrait enregistrer une croissance de 7% par an d’ici 2050. Un objectif qu'il qualifie de «conventionnel».Pour autant, ajoute-t-il, la croissance reste aujourd'hui «insuffisante» pour la convergence avec les pays émergents, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 16 mai. Et ce n’est pas fini. Pour Pezzini, le rythme de croissance n’est tout bonnement «pas à la hauteur des investissements consentis».

Pourtant, le Maroc a des atouts comme la stabilité du pays ou encore sa démographie, qui constitue une opportunité pour le développement, comme le met en avant Pezzini. Mais des problèmes persistent encore: l’inclusion et les inégalités. La solution? L'emploi, tout simplement. Pour Mario Pezzini, il manque 100.000 postes par an, sans parler des 3⁄4 des diplômés à la recherche d’un emploi et des 63% de salariés sans contrat de travail. Néanmoins, comme l’indique le journal, Pezzini reconnaît les efforts du gouvernement au niveau des investissements. Mais ils ne sont pas suffisants, alors qu’une forte restructuration industrielle est par exemple possible.

L’OCDE recommande aussi de consolider l’innovation, notamment par le secteur privé, de faire émerger le secteur de la logistique en favorisant, entre autres, «la modernisation du parc automobile», ainsi que d’améliorer le système de développement de compétences en augmentant les dépenses par élève. Dernier appel de l’organisation: la convergence des politiques publiques.

Par Fayçal Ismaili
Le 15/05/2018 à 21h04