A moyen terme, il semble que le Maroc affiche les perspectives de croissance les plus prometteuses de la région Afrique et Moyen-Orient. C'est en tout cas ce que conclut la dernière étude du cabinet international Capital Economic sur la croissance économique en 2016 dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. L'étude, intitulée Middle East Economic Outlook, révèle que la région se prépare à vivre sa pire période de croissance économique sur les trente-cinq dernières années. Dans l'ensemble, la région MENA devrait connaître une croissance de seulement 1,3% cette année, ce qui représenterait le plus faible niveau depuis la fin des années 1980.
Dans le royaume, la croissance sera plus faible l'année prochaine. Selon l'étude, ce repli sera principalement causé par la sécheresse. Le Matin, dans son édition du mercredi 6 juillet, rappelle que le Haut-Commissariat au Plan (HCP) table sur une décélération du PIB. Après avoir progressé de 1,7% au 1er trimestre, l'économie marocaine aurait évolué de 1,4% au deuxième trimestre. Et il est prévu qu'elle s'améliore de seulement 1,2% au troisième trimestre.
Les pays de la région continuent de durcir leur politique budgétaire en réponse à la chute drastique des prix du pétrole. Pour quelques uns d'entre eux, comme les Emirats Arabes Unis, cela finira par payer. À long terme, ce pays affiche les meilleures perspectives de croissance de la région. La croissance du produit intérieur brut attendue est de 3% pour les prochaines années. Bahreïn et Oman risquent cependant d'être moins performants, avec une croissance autour de 1% en 2016 et 2017. L'Arabie Saoudite affiche, pour sa part, une perspective de croissance aux alentours de 0,3% en 2016 et de 0,8% en 2017. L'économie du Qatar affiche, quant à elle, une croissance de 3,7% en 2015 mais risque de ralentir à 2 ou 3% sur la période 2016-2018. L'économie du Koweït devrait rester atone et afficher une croissance allant de 1 à 1,5% sur la même période.