Selon l’arrêté des comptes nationaux du premier trimestre, l’économie nationale affiche une croissance de 1,7% au lieu de 4,7% à la même période de l’année 2015. La faible moisson céréalière, conjuguée à un accroissement timide hors agriculture, explique la décélération des activités en 2016.
Selon l’arrêté des comptes nationaux du premier trimestre 2016, rendu public ce jeudi 30 juin, la croissance économique a été tirée par la demande intérieure, notamment la consommation finale des ménages et l’investissement. Le besoin de financement de l’économie, de son côté, devait enregistrer une légère hausse.
Après la forte croissance de 14,9% durant le premier trimestre 2015, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré un fléchissement de -7,4% durant la même période en 2016. Cette évolution s’explique, d’après les conjoncturistes du HCP, par une baisse de l’activité de l’agriculture de 9%, au lieu d’une hausse de 13,6% une année auparavant, et par une moindre augmentation de celle de la pêche à 11,3% au lieu de 31,4%.
En revanche, la valeur ajoutée du secteur secondaire affiche une amélioration de 3,1% contre 2,7% en 2015 en dépit de l’évolution contrastée dans les différentes activités industrielles.
C’est plutôt le secteur tertiaire qui tire son épingle du jeu avec une valeur ajoutée en croissance de 2% au lieu de 0,9% le même trimestre de 2015. A l’exception des services des activités financières et assurances, qui ont enregistré une baisse de 0,3%, toutes les composantes du secteur ont dégagé des croissances positives, note le HCP.
Augmentation de 3% de la demande intérieure
Par rapport aux emplois du PIB, l’arrêté des comptes nationaux fait ressortir une augmentation de 3% de la demande intérieure, au lieu de 0,3% en 2015, contribuant ainsi à la croissance de 3,3 points au lieu de 0,4 point.
Cependant, la consommation finale des administrations publiques n’a enregistré, de son côté, qu’une légère hausse de 0,8% au lieu de 3,2%, avec une contribution à la croissance de 0,2 point au lieu de 0,6 point. L’investissement brut (formation brute de capital fixe et variations de stocks) a connu une hausse de 5% au lieu d’une baisse de 5,4% au 1er trimestre 2015.
Le HCO constate une contribution négative des échanges extérieurs, avec à peine 1,6 point au lieu de 4,3 points. Cette évolution est due en partie à une augmentation de 8,7% des importations au lieu d’une baisse de 4,1% en 2015.
Par ailleurs, le HCP a relevé une légère hausse du besoin de financement de l’économie passant de 1,7% à 2,2%, et ce, malgré l’augmentation des revenus nets reçus du reste du monde de 7,1% au lieu d’une baisse de 7,5% durant le premier trimestre 2015.