"Avec une hausse de 3,8% des activités hors agriculture et compte tenu d’une amélioration de 5,1% de la valeur ajoutée agricole, la croissance économique nationale serait, au premier trimestre 2015, de 4,1%", projette le HCP. Une fois n’est pas coutume, le HCP rejoint donc les prévisions du gouvernement. La loi de finances 2015 a été élaborée sur la base d’une croissance annuelle de 4,4%, ce qui est en ligne avec une hausse du PIB de 4,1% pour le premier trimestre. Mais les mois à venir pourraitent apporter de bonnes surprises.
Forte demande intérieure et extérieureEn tout cas, toutes les conditions sont réunies pour la croissance, note le HCP. La demande extérieure est en nette reprise. La consommation est de retour, malgré la hausse des prix. L’investissement augmente sensiblement. Et le secteur agricole reprend du poil de la bête. Grâce à la bonne tenue des économies anglo-saxonnes, "la demande adressée au Maroc aurait connu une croissance de 3,4% au quatrième trimestre 2014". Selon le HCP, tout est réuni pour "que la tendance s’accélère dès ce premier semestre pour atteindre une hausse de 4,5%". De même, la demande intérieure n’a pas été affectée par la hausse des prix des biens à la consommation de 1,1% au quatrième trimestre, et la consommation des ménages a augmenté de 2,4%.
Mines et services s’affolent"Les secteurs des mines et des services ont été les principaux moteurs de la croissance" durant le quatrième trimestre 2014. Ils contribuent nettement à tirer la valeur ajoutée des activités non-agricoles, qui progressent de 3,5%, en variation annuelle, au lieu de 2% une année plus tôt. "Le raffermissement des activités minières se serait, en effet, poursuivi au quatrième trimestre, au rythme de 15,5%", note le HCP. OCP Group répond favorablement à la hausse de la demande intérieure, mais aussi à celle des pays asiatiques. Ainsi, "sur l’ensemble de l’année 2014, les activités minières seraient restées soutenues, affichant une croissance de 12,3%, en comparaison avec 2013".
Quant aux services, ils sont tirés par les activités de communication, du transport et du commerce qui permettant de relever la contribution du tertiaire à la croissance économique globale à 1,7 point. "A l’inverse, l’hébergement et la restauration auraient vu leur valeur ajoutée s’infléchir de 1,3%, dans un contexte de décélération des nuitées touristiques et du repli des recettes de voyage".