C’est une nouvelle étape pour le e-dirham au Maroc. Lors du point de presse qui a suivi le premier conseil d’administration de Bank Al-Maghrib (BAM) de 2021, Abdellatif Jouahri, wali de la banque centrale a fait plusieurs annonces sur le sujet. La première: la mise en place de trois commissions, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 25 mars. Dans le détail, il s'agit d'une commission pour la monnaie électronique de la banque centrale et de deux autres pour les crypto-actifs, avec un suivi des évolutions.
Deuxième annonce: les échanges avec trois banques centrales étrangères au sujet des monnaies électroniques. BAM s’est ainsi rapproché de la banque centrale du Canada, de la banque centrale d’Angleterre et de la banque centrale de la Suisse pour éviter la «fracture entre ce qui se fait à l’étranger et le marché intérieur», explique Abdellatif Jouahri.
Selon le journal, la banque centrale plancherait également sur des scénarios pour le déploiement des monnaies digitales, pronostiquant le lancement d’un dispositif uniquement pour la monnaie de gros, dans un premier temps. En d’autres termes, une monnaie digitale utilisée dans les relations et échanges entre la banque centrale et les autres banques, le déploiement de la monnaie de détail -pour le grand public- se faisant dans un second temps.
Lors du point presse, le wali de la banque centrale est également revenu sur l’interdiction de l’usage des crypto-actifs. Une décision prise il y a trois ans dans un souci de protection du consommateur, relaie le journal, précisant que cela n’a pas dissuadé pour autant certains adeptes puisque, en février 2021, près de 900.000 dollars en Bitcoins ont été échangés sur la plateforme LocalBitcoins. Résultat: des poursuites ont été lancées. Lors de son intervention, Abdellatif Jouahri a tenu à reprendre les propos du directeur général de la Federal Reserve US, affirmant que le Bitcoin n’est pas une monnaie et qu’il sert plus dans des activités spéculatives.