Nous sommes de retour dans localité El Arja dans la province de Figuig, là où, il y a près de trois ans, le régime algérien avait mis la main sur une partie des oasis marocaines. Dans sa petite exploitation, Youssef Aïssa est aux petits soins pour ses palmiers dattiers qui produisent la variété de dattes baptisée «Aziza». Pour en tirer le meilleur, le fruit doit être protégé du vent, de la poussière et des nuisibles qui peuvent en altérer la qualité et, par ricochet, le prix.
Outre la bonne santé de ses arbres, l’agriculteur a d’autres raisons de se réjouir: son exploitation fonctionne bien mieux depuis que les oasis de la province profitent des eaux du barrage Sfifat, une ressource plus précieuse que jamais en ces temps de stress hydrique.
«La filière des dattes joue un rôle économique, environnemental et social de premier ordre dans la région. Elle couvre une superficie de 2.597 hectares répartis sur quatre oasis», nous explique, sur place, Saeh Serghini, directeur provincial du département de l’Agriculture.
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Selon le même responsable, la province de Figuig compte plus de 473.000 palmiers-dattiers, dont 78% donnent des fruits particulièrement appréciés sur les marchés, comme les espèces «Boufeggouss», «Aziza», «Mejhoul» et «Elkhalt».
Pour la variété «Aziza», la plus prisée de toutes, il faut débourser pas moins de 150 dirhams pour s’en acheter un kilogramme. L’année en cours a enregistré une production, pour cette espèce, de 665 tonnes, pour une valeur marchande de près de 90 millions de dirhams.