C’est une lecture croisée des indicateurs du département des Finances et de la Trésorerie générale du Royaume (TGR) que propose Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 19 avril. Pour le ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, le déficit budgétaire a atteint, à fin mars, les 6,7 milliards de dirhams, contre un excédent de 5,6 milliards de dirhams réalisé un an plus tôt. Pour la Trésorerie générale du Royaume (TGR), il s’agit de 7,3 milliards de dirhams contre un excédent de 6,2 milliards de dirhams à la même période de l’an passé.
Le quotidien rappelle que la TGR établit une analyse purement comptable de la situation des charges et ressources du Trésor, avant d’indiquer que le déficit tient compte d’un solde positif de 14,7 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (Segma), et que la situation des charges et ressources fait état d’une baisse en glissement annuel de 2,7 milliards de dirhams des recettes. Quant au département de tutelle, il met en avant, dans sa note, que «la comparaison entre les deux périodes doit tenir compte de deux éléments exceptionnels, à savoir la mobilisation en mars 2020 des recettes de 18,3 milliards de dirhams dans le cadre du Fonds spécial de la gestion de la pandémie Covid-19, ainsi que l’impact limité de la crise sanitaire au premier trimestre 2020».
Dans son document, le ministère révèle également que les recettes fiscales ont baissé, à fin mars, de près de 2,1 milliards de dirhams en raison de la non-reconduction, en 2021, de la mesure relative à la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices, instituée par la loi de Finances 2019, et que les recettes non fiscales ont enregistré un repli de 900 millions de dirhams. De son côté, la TGR fait état d’un repli de 7,8% des recettes ordinaires brutes en raison de la diminution de 11% des impôts directs, de 1,6% des impôts indirects et de 5,9% des droits d’enregistrement et de timbre, alors que les droits de douane connaissent une progression de l’ordre de 10%.