Défaillances d'entreprises: l'hécatombe se poursuit

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Revue de presseKiosque360. Forte escalade des faillites. Les prévisions tablent sur une augmentation de 16% en 2020 et de 25% en 2021. En raison de la crise du Covid, les entreprises sont impactées à tous les niveaux: chiffre d'affaires, délais de paiement...

Le 30/09/2020 à 21h31

Le nombre de faillites devrait dépasser la barre des 10.000 entreprises d'ici fin mars 2021. L'Economiste, dans son édition du jour, rapporte en se basant sur les prévisions d’Inforisk que les défaillances d’entreprises vont croître de 16% en 2020 à 9.770 faillites, avant de s'accélérer de 25% au premier trimestre 2021. Ceci est dû à la pandémie Covid-19 qui poursuit son action destructrice.

Le quotidien soutient que les entreprises "anticipent déjà une baisse non négligeable de leur activité cette année". Il se base sur un échantillon de plus de 2.000 entreprises interrogées, pour affirmer que "la baisse moyenne attendue du chiffre d’affaires 2020 est de 32%". Cette baisse du chiffre d'affaires touche particulièrement, comme le précise le journal, les agences de voyage qui tablent sur un effondrement de plus de la moitié de leur revenus. Justement, L’Economiste insiste sur le fait que le recul de l’activité est cité comme première cause de la dégradation de la trésorerie des entreprises, à hauteur de 72%. Il estime la baisse du chiffre d'affaires "à 412 milliards de dirhams cumulés" par rapport à 2019.

Parallèlement, la crise n'améliore pas les délais de paiement, bien au contraire. Le journal avance que "plus de 8 entreprises sur 10 ont du mal à recouvrer leurs créances". Il relève "une augmentation moyenne des délais de paiement de 60 jours depuis le début de la crise". Ceux-ci dépasseraient les 90 jours dans les mois à venir. Dans le detail, ils atteignent les "272 jours pour les TPE, 178 jours pour les PME et 143 jours pour les grandes entreprises". Selon L'Economiste, l'allongement des délais de paiement est la seconde cause de la dégradation de leur situation financière, juste devant les charges à payer. Pour faire face à ces difficultés, les entreprises, affirme le journal, ont recouru aux "dispositifs gouvernementaux (43%), à de nouveaux crédits (42%), à l'arrêt d'activité (42%), à la réduction d'effectif (32%)". Le quotidien confirme, à ce sujet, que "la moitié des entreprises sondées seraient amenées à réduire leurs salariés de moitié si la crise perdurait, en particulier les TPE (48%)", alors que près de 3/4 d'entre elles avaient l’intention de recruter avant le Covid-19.

Par Rachid Al Arbi
Le 30/09/2020 à 21h31