Déficit commercial: une baisse en trompe l’œil

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Revue de presseKiosque360. L’allègement du déficit de la balance commerciale de 12% à fin mai n’est pas véritablement une bonne nouvelle puisqu’il intervient dans un contexte de crise sanitaire qui s'est traduite par une forte contraction des échanges.

Le 02/07/2020 à 23h00

Dans son édition du jour, L’Economiste juge que «l’allégement du déficit de la balance commerciale de 12% à fin mai aurait été une bonne nouvelle si cela n’avait pas de lien avec la crise du Covid-19». S’établissant à 73,7 milliards de DH contre 83,7 milliards sur la même période de l'année dernière, le besoin commercial cache, selon le journal, une forte baisse des échanges commerciaux.

«Les importations, marquées structurellement par les achats de biens d’équipement et des demi-produits, fléchissent de 21,5% reflétant en partie le ralentissement économique avec l’arrêt des chantiers durant la période de confinement», écrit-il. L’exception provient des produits alimentaires, principalement le blé et l’orge qui bondissent de 23,7%. Sinon, «tous les achats à l’étranger sont en recul». Les biens d’équipement ont chuté de 19,8%, les demi produits de 16,2%, les produits bruts de 22,2%, les produits finis de consommation de 23,6% et les produits énergétiques 28,8%. Même chose pour les quantités importées.

Pour l’export, L’Economiste relève une tendance identique. L'arrêt des économies européennes a fortement impacté les activités industrielles dépendant des chaînes de valeur mondiales comme l’automobile, l’aéronautique, l’électronique et le textile-habillement. Le journal annonce que le chiffre d’affaires à l’export de l’automobile a plongé de 39,4% à fin mai, à 21,3 milliards de DH. Le textile et cuir a également été affecté par le recul des ventes des vêtements confectionnés et celles des articles de bonneterie.

Par Rachid Al Arbi
Le 02/07/2020 à 23h00