La bataille est lancée contre les arriérés de paiement des entreprises publiques. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que les mécanismes de paiement des arriérés des établissements publics adoptés par le Comité de veille stratégique permettront de soulager rapidement la trésorerie des petites et moyennes entreprises. Le journal indique que l’Etat s’appuiera sur les banques pour accélérer le paiement des dettes durant la période de redémarrage de l’activité économique.
Le fonctionnement de ce mécanisme consiste à arrêter, par l’établissement public, la liste détaillée des entreprises créancières. L’Etat apportera alors sa garantie pour la levée d’un emprunt exclusivement dédié à l’apurement des impayés. La banque, elle, se charge de régler directement les entreprises, sur la base des informations communiquées par l’établissement public.
L’Economiste précise qu’il n’y a pas, pour le moment, de plafond fixé. Et d’ajouter que d’autres produits de garantie ont été validés par le CVE, notamment ceux qui ciblent les entreprises publiques ou privées touchées par les conséquences du Covid-19. Une offre principalement orientée vers la relance post-crise, qui vient aussi accompagner Damane oxygène. Ce produit, affirme le quotidien, a bénéficié à 17.600 personnes morales pour un total de 9,5 milliards de dirhams. Le journal assure que ces prêts sont assortis d’un taux d’intérêt de 4% et sont remboursables sur 7 ans, avec un délai de grâce de deux ans.
Ainsi, deux produits ont été adoptés: le premier est destiné aux TPE, commerces et artisans dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 millions de dirhams. Ils bénéficient de la garantie de l’Etat à hauteur de 95% et des crédits alloués jusqu’à 10% du chiffre d’affaires. Le second produit cible les crédits pour la relance de l’activité des entités dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 millions de dirhams. Les grandes entreprises sont également concernées. Elles bénéficient d’une garantie de l’Etat de 80 à 90% en fonction de la taille de l’entreprise, de 1,5 mois de crédits du chiffre d’affaires des entreprises industrielles et de 1 mois pour les autres. Le journal affirme que cette garantie est assortie d’une condition: 50% du crédit doit être alloué au règlement des fournisseurs.