C’est un petit sommet qui a réuni, le 19 septembre, le chef du gouvernement et la CGEM. Une rencontre qui a duré plus de trois heures pour passer en revue les chantiers en suspens. Les discussions ont notamment porté sur les problèmes liés à la formation professionnelle, l’emploi, la compétitivité, le climat des affaires… Mais c'est surtout la question explosive des délais de paiement qui s’est, naturellement, invitée au débat, révèle L’Economiste dans son édition du 20 septembre.
Le quotidien consacre aussi un article connexe à la dégradation, dans tous les secteurs, des délais de paiement. Il prend néanmoins soin de mentionner que les entreprises affichent un certain optimisme pour le reste de l’année, malgré l’allongement des délais de paiement au premier semestre 2017. Les chefs d’entreprises s’attendent, en effet, à une stabilisation des comportements de paiement, bien qu'un quart d’entre eux anticipe une dégradation.
Les résultats de l’enquête Coface sur les délais de paiement, synthétisés par L’Economiste, restent cependant inquiétants quant à cette gangrène qui menace les entreprises. Les délais moyens de paiement se situent à 99 jours et se sont dont allongés par rapport à 2015 et 2016, où ils étaient respectivement de 66 et 82 jours.
Coface relève, par ailleurs, que les entreprises ayant déclaré des délais de paiement supérieurs à 120 jours sont en nette augmentation, alors que la proportion de celles dont les délais se situent entre 90 et 120 jours est restée stable. La grande nouveauté, cette année, est que le phénomène n’est plus l’exclusivité du secteur de la construction (105 jours contre 87 l’année dernière), mais touche désormais toutes les activités, sans exception: une moyenne de 102 jours pour la distribution et le négoce, 98 jours pour les services aux entreprises et 90 jours dans l’agroalimentaire. Plus encore, l’allongement concerne aussi bien les entreprises du secteur public que celles dont les clients sont des entreprises privées.