Les délais de paiement ne font que s’allonger depuis deux années, constate le quotidien l’Economiste qui a questionné des chefs d’entreprise dans différents secteurs. Dans son numéro du 13 juillet, la publication affirme que ce délai peut atteindre 360 jours dans certains cas. Cette mauvaise pratique semble se généraliser et a même atteint les clients jusqu'ici solvables.
La situation reste plus grave dans le secteur du BTP, comme le rappelle le journal, avec un délai moyen qui tourne autour de 277 jours. Le comité de surveillance des risques systématiques, qui avait fait une étude sur 1700 entreprises non financières, a d'ailleurs tiré la sonnette d’alarme. Les choses se corsent encore plus chez les TPME, qui n’ont trouvé que la Caisse Centrale de Garantie pour les aider à régler leurs arriérés. Plus de 70% des entreprises qui ont souscrit au fonds de soutien des TPME de la CCG ont utilisé l’enveloppe pour payer les fournisseurs.
La situation a même poussé des entrepreneurs a jongler avec la réglementation. La publication économique explique qu’ils peuvent faire des «économies» en ne pas payant l’impôt sur la société ou en sortant des chiffres d’affaires théoriques.
Du côté des banques, les TPME ne sont pas gâtées. Pour obtenir des facilités, il faut préparer un dossier solide avec des bons de commandes. Et, quand le banquier se décide à accorder cette facilité de caisse, le taux atteint les 7% dans le meilleur des cas, pour atteindre jusqu'à 13,25% si les garanties ne sont pas suffisantes.