Délais de paiement: les pénalités de retard pas ou peu réclamées par les entreprises

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Revue de presseKiosque360. Les entreprises hésitent à appliquer des pénalités de retard à leur client en cas de dépassement des délais de paiement qu'elles leur accordent. Elle sont 83% dans ce cas et un tiers des entreprises optent pour un arrangement à l'amiable.

Le 21/09/2017 à 22h24

Les entreprises qui appliquent des pénalités de retard de paiement à leurs clients ne sont pas légion. Dans son édition actuellement en kiosque, L’Economiste qui se base sur l'enquête Coface rapporte que plus de huit entreprises sur dix n’y ont pas recours. Elles sont 36% à opter pour un accord à l'amiable. «D'autres choisissent la solution extrême: un arrêt des livraisons. Une mesure adoptée par trois entreprises sur dix!», s’exclame le quotidien. Elles sont à peine moins de 20% à recourir à la justice, alors que 10% choisissent l’arbitrage.

Autre phénomène, les retards de paiement des clients à l'export qui se concentrent principalement en Afrique subsaharienne (27% de l’échantillon) et en Europe (22%). Et cela implique des coûts supplémentaires pour l'entreprise et par la même une perte de revenu via une pression sur la trésorerie.

Le quotidien annonce ainsi une dégradation des délais de paiement, au premier semestre 2017, passant à 99 jours contre 82 en 2016. «La part des entreprises ayant des délais supérieurs à 120 jours est en augmentation. Elle atteint 45 % pour celles issues de la construction contre 38% en 2016, 46% pour les entreprises du secteur de la distribution s'aggravant ainsi de 17 points par rapport à l'année dernière et 33% pour les entreprises agroalimentaires», écrit le journal qui constate une dégradation importante pour les services aux entreprises puisque 47% des structures opérant dans ce secteur ont vu leurs délais de paiement dépasser les 120 jours.

Et paradoxalement, la répartition des délais de paiement en fonction de la taille de l’entreprise révèle que les grandes structures sont les plus confrontées à des délais supérieurs à 120 jours. Pour celles de taille plus réduite, les délais sont mieux répartis: 34% ont des délais de paiement supérieur à 120 jours, 21% des délais compris entre 90 et 120 jours et 17% des délais de 60 à 90 jours. 27% seulement ont des délais inférieurs à 60 jours.

Toujours est-il que plus de moitié des entreprises souffrent d’un allongement des délais.

Par Rachid Al Arbi
Le 21/09/2017 à 22h24