Même si la crise sanitaire et économique engendrée par la pandémie de Covid-19 a provoqué un déclin historique de la demande mondiale de pétrole, celle-ci devrait reprendre des couleurs et retrouver ses niveaux pré-crise d’ici deux ans, comme le prédit l'Agence internationale de l'énergie (AIE), annonçant au passage de nouveaux records de la demande d’ici 2026... En effet, elle estime que ladite demande atteindrait 104 millions de barils par jour (mb/j) d'ici 5 ans, soit 4% de plus qu'en 2019, comme le rapporte, ce 17 mars, Capital sur son site internet.L'Agence internationale de l'énergie justifie ainsi ce pic par la soif de l’Asie qui représentera, à elle seule, 90% de la hausse. Dans ses projections, l’AIE estime également que la demande de 37 pays développés de l'OCDE ne devrait pas revenir à ses niveaux d'avant 2020.
Comme le relaie Capital, le directeur de l'AIE, Fatih Birol, a aussi prévenu que, sans changements majeurs dans les politiques gouvernementales comme dans les comportements, ce nouveau record de la demande mondiale d’or noir ne peut que se concrétiser. «Il faut des mesures significatives et cela immédiatement, afin d'améliorer les normes en matières d'efficacité énergétique, soutenir les ventes de véhicules électriques et réduire le recours au pétrole dans le secteur électrique», a-t-il notamment affirmé, avant que le site ne poursuive son argumentaire. En effet, ces actions, combinées au recours accru au télétravail, à plus de recyclage et moins de déplacements professionnels, pourraient réduire la demande de pétrole de 5,6 mb/j d'ici 2026. Ainsi, si la carte de la transition écologique s’impose sur la table des gouvernements, cela «signifie qu'elle (la demande mondiale de pétrole) ne reviendra jamais à ses niveaux d'avant la pandémie», insiste l'AIE dans sa démonstration.