Comment redonner confiance aux entreprises? C’est à cette épineuse question que doivent répondre Bank Al-Maghrib, la CGEM et le GPBM, qui devraient se réunir prochainement, révèle L’Economiste dans son édition du jour. En effet, la relance de l'investissement privé passe notamment, selon les autorités monétaires, par l’application de la réforme sur les délais de paiement et l’accélération du règlement des arriérés de TVA. Ainsi, rapporte le quotidien, selon le régulateur bancaire, «une réflexion sur le système de garantie national pourrait aider les banques et les investisseurs». Force est de constater que la politique monétaire n’a pas pu, à elle seule, remédier à l'atonie de l'investissement, en dépit des baisses du taux directeur et des mesures favorisant le financement des PME.
Pour ne rien arranger, la croissance non agricole ne s’améliore que lentement. De 3,3% en 2018, elle progresserait à 3,7% en 2019. Encore faut-il que les cours du pétrole ne flambent pas. Le baril de Brent, qui est échangé à 80 dollars, devrait, dans les meilleurs des cas, terminer l'année sur un prix moyen de 69,8 dollars avant de baisser à 63,8 dollars en 2019. En cas de poursuite de la hausse du baril, l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages pourrait être conséquent, en raison de la répercussion de l’éventuelle hausse sur les prix à la pompe. Cela pourrait «anéantir toute relance de l'investissement si les entreprises anticipent une baisse de la demande». Aujourd’hui, on n'en est pas encore là mais, en cas de chocs exogènes, le pays peut s'appuyer sur certains instruments, en particulier une nouvelle ligne de précaution et de liquidité.