Le statut d’auto-entrepreneur suscite l’engouement. C’est ce qu’on peut lire dans l’édition de L’Economiste, datée du 3 janvier. Le quotidien explique que 40.100 personnes ont demandé à bénéficier de ce statut, selon des statistiques arrêtées au 1er décembre dernier et rendues publiques par le département de l’Industrie et du commerce. Le bilan atteint jusqu’à présent le double des objectifs du gouvernement.
Dans le détail, 85% des auto-entrepreneurs inscrits exercent leurs activités de manière permanente et la moitié travaille à domicile. La répartition sectorielle des demandes d’inscription indique que les activités commerciales accaparent la part du lion avec 45% des enregistrements, suivies des services (27%), de l’industrie (24%) et de l’artisanat (4%).
Bien que le gouvernement parle de succès pour une première année, le réservoir des personnes éligibles est beaucoup plus important. Ce qui indique qu’un effort de communication devrait être déployé pour attirer le maximum d’opérateurs. D’ailleurs le gouvernement prévoit de faire adhérer 100.000 personnes à ce régime par an, à partir de 2017. L’objectif étant de sortir des milliers de personnes de l’informel, composé à 75% d’unités unipersonnelles.
Cet engouement pour le régime de l’auto-entrepreneur s’explique par sa souplesse, son cadre fiscal et sa proximité. Les formalités d’adhésion sont simplifiées au maximum. Mais c’est le cadre fiscal qui en constitue le principal atout. Le taux d’imposition ne dépasse pas 1% pour les auto-entrepreneurs qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 500.000 dirhams dans les secteurs du commerce, de l’industrie et de l’artisanat. Pour les auto-entrepreneurs qui font dans les services, ils sont taxés à hauteur de 2% pour un chiffre d’affaires plafonné à 200.000 dirhams.