Si le Maroc peine cette année à modérer le renchérissement de la facture de ses importations, il peut tout de même compter sur ses MRE pour en limiter l’impact sur les réserves en devises.
Les transferts des Marocains du monde vers le royaume continuent d’évoluer positivement. À fin octobre dernier, ils ont représenté 54,9 milliards de dirhams, soit 1,4 milliard de plus qu’à la même période de 2016. Ces transferts drainent ainsi bien plus de flux en devises que le solde des voyages. En effet, si les recettes touristiques marquent une progression de 5,3% à 59,1 milliards de dirhams, leur impact est toutefois atténué par les dépenses de voyages des Marocains à l’étranger qui, à fin octobre dernier, ont atteint 14,49 milliards de dirhams, soit 2,2 milliards de plus qu’à fin octobre 2016.
Au final, le solde des flux financiers issus des voyages ne s’établit qu’à 44,6 milliards de dirhams.
Par ailleurs, selon les dernières données disponibles auprès de l’Office des changes, le flux des investissements directs étrangers (IDE) a progressé sur la même période de 16,9% pour s’établir à 21 milliards de dirhams, contre 18 milliards à fin octobre 2016. Cette évolution fait suite à la baisse de 7,4 milliards des dépenses (les investissements des Marocains à l’étranger) plus importante que celle des recettes (les investissements des étrangers au Maroc) qui ont baissé de 4,4 milliards.