C’est une véritable guerre des tours qui est enclenchée en Afrique, plusieurs promoteurs souhaitant aujourd’hui revendiquer le titre honorifique du propriétaire de la plus haute tour du continent.
Il y a quelques semaines à peine, Othman Benjelloun, patron de financeCom, confiait à un groupement sino-marocain le projet de construction de sa nouvelle tour à Rabat, bâtiment promis à devenir le plus élevé du continent. C’est du moins l’ambition de son promoteur dont la tour culminera à 250 m.
Sauf qu’à y regarder de plus près en considérant ce qui se construit actuellement en Afrique, on se rend rapidement compte que le record de la tour de Rabat ne devrait pas survivre bien longtemps.
En effet, un pays est aujourd’hui particulièrement actif dans ce domaine. Il s’agit du Kenya, qui verra bientôt sortir de terre l’Upper Hill Square, un bâtiment de 290 mètres, puis un autre, le Pinacle, un projet constitué de deux tours de quelque 300 mètres. Ce dernier sera développé par le groupe pétrolier Hass Petroleum.
Face à ces deux géants, la tour d’Othman Benjelloun a peu de chance de se maintenir longtemps en tête du classement. Elle aura néanmoins le mérite de déloger celle qui est actuellement considérée comme la plus haute du continent, à savoir le Carlton Centre de Johannesburg construit en 1973 et qui culmine à 222,5 mètres.
Il y a lieu de souligner que le pays de Nelson Mandela place actuellement six bâtiments dans le top Ten des tours les plus hautes du continent. Le Kenya, avec sa UAP Old Mutual Tower de 163 mètres achevée en 2016, se fait une place au milieu des mastodontes sud-africains, en attendant que les projets en cours se concrétisent pour leur damer définitivement le pion.